Deux ans après sa nomination à la tête du Groupe Peugeot Société Anonyme (PSA), Carlos Tavares a accompli en 2015 la mission qui lui a été confiée pour 2016, un an avant la deadline prévue. Le PDG de PSA Peugeot Citroën a été chargé de la relance du Groupe, qui était au bord du dépôt de bilan. Objectifs : un cash-flow positif, 2 % de marge opérationnelle, et pas de dettes.
Un bilan au-delà des espérances
En plus d’un chiffre d’affaires en hausse l’an dernier de 5,6 % à 56,3 milliards d’euros, PSA Peugeot Citroën se retrouve dans le vert, avec un bénéfice de 1,2 milliard d’euros. Impressionnant lorsqu’on sait que le groupe a subi une perte de 555 millions d’euros juste un an plus tôt, selon les résultats annuels du groupe.
Le groupe a dégagé 6 milliards d’euros de flux de trésorerie positive en deux ans, contre 2 milliards attendus initialement sur la période 2014-2016. En ce qui concerne la division automobile, elle affiche une marge opérationnelle de plus 5 %. Fort de ces résultats, le président du directoire du constructeur automobile a annoncé qu’une prime « d’intéressement renforcé » de 2.000 euros sera versée aux salariés en France.
Sauvé de justesse du dépôt de bilan
Le groupe, durement touché par la crise de l’automobile européenne en 2008-2013, a été sauvé de justesse grâce à l’intervention conjointe de l’Etat français et de la société automobile chinoise Dongfeng, qui avaient décidé d’entrer au capital de PSA Peugeot Citroën à hauteur de 14 % chacun.
La famille Peugeot, qui était jusque-là actionnaire majoritaire de PSA avec 25,4% des parts, s’était retrouvée par cette opération au même niveau que les deux nouveaux actionnaires. Ce grand changement a facilité encore davantage la mission de Carlos Tavares, qui a tiré profit également de la restructuration drastique menée par son prédécesseur Philippe Varin et qui a valu à celui-ci de vives critiques.